Faites le test, posez la question autour de vous. Personne ne doit remonter très loin pour trouver sur son arbre généalogique des agriculteurs. Normal, en France, en 1945, dix millions d’actifs turbinaient dans les champs. En 2015, ils sont moins d’un million. La taille de leur ferme a été multipliée par 5, par 10, par 100 quand, dans le même temps, 200 fermes disparaissent chaque semaine. Depuis 70 ans, le secteur agricole se concentre, s’industrialise et se déshumanise. On est ainsi passé d’une agriculture de subsistance à une agriculture liée à une industrie agro-alimentaire cassante et exigeante.

C’était mieux avant ? La Ruche Qui dit Oui ! ne souhaite pas remonter le temps, juste offrir aux agriculteurs les outils pour qu’ils retrouvent leur liberté, leur autonomie et, au final, puissent vivre décemment de leur travail.

Les producteurs ont perdu le contact avec les consommateurs ? La Ruche Qui dit Oui ! leur donne un accès direct à toute une communauté. Sur le net et pendant les distributions, des liens se tissent ainsi entre ceux qui produisent et ceux qui consomment. Les agriculteurs comprennent ainsi les goûts et les attentes des consommateurs. Ils cultivent des variétés anciennes, inventent des yaourts au thym du jardin, réajustent leurs productions, parce que les membres de la communauté leur soufflent leurs envies et leurs idées. Dans le même temps, les consommateurs découvrent les réalités et les difficultés du monde paysan, se reconnectent à la terre et, petit à petit en acceptent ses règles. La Ruche Qui dit Oui ! permet de décloisonner les deux mondes grâce à une plateforme sociale et des rendez-vous réguliers lors des marchés éphémères.

Bien sûr tout n’est pas parfait, la logique est au progrès, à la transition. Avec le temps et les rencontres, les uns s’enrichissent au contact des autres. Depuis toujours, c’est la communauté qui choisit ses producteurs, en toute autonomie, et dans une transparence parfaite. Alors forcément, les fermes retenues restent à taille humaine, les élevages sont respectueux des animaux, les pratiques agricoles protègent les sols, les paysages et la biodiversité. Bref. C’est la communauté qui façonne le monde qui l’entoure !

L’expérience des Ruches permet à chacun de se ré-aproprier son alimentation, de mieux comprendre son territoire, et d’apprendre mille choses utiles sur une chaîne de production qu’il croyait connaître. Comment sont cultivés les poireaux ? Qu’est ce que ça mange, un tracteur ? Et le cresson de fontaine, c’est du poulet ? Le contact direct avec les producteurs est toujours une source d’enrichissement mutuel… et de plaisir !

« La ruche est un concept novateur, souple mais extrêmement bien ­structuré. Le système s’adapte à tout type de ferme et, nous concernant, il nous permet d’ajuster au mieux nos débouchés commerciaux tout en restant fidèle à nos ­valeurs : ­qualité, proximité et convivialité.  »

Gaspard Schmitt

Éleveur caprin,
Ferme des embetschés (68)

« Je ne suis pas du genre à tapoter toute la journée sur mon ordinateur. Mais avec La Ruche qui dit Oui !, j’ai compris à quel point Internet pouvait donner un bel élan aux ­circuits courts. Tout va beaucoup plus vite, l’information circule comme jamais, on touche de nouveaux consommateurs tous les jours. Et le tout sans perdre le contact, car avec les distributions, le virtuel rencontre aussi le réel.  »

Thomas Boonen

Maraicher BIO (62)

« Dès le début de l’aventure des Ruches, j’ai choisi de me regrouper avec deux autres producteurs. Cela permet d’optimiser la logistique. En assurant la livraison des Ruches à tour de rôle, on peut en livrer davantage et présenter une offre complète. Cette entraide et cette solidarité est ­précieuse. On n’est plus seul. C’est à la fois rassurant et réjouissant.  »

Cathy Michel

Éleveuse (VIANDE), Ferme du Bois Champeau (78)

« La Ruche qui dit Oui ! est un formidable outil de communication. Je suis présent dans 6 Ruches et cela me permet d’expliquer mon métier, de faire de la pédagogie, de promouvoir mes produits. Rencontrer tous ces consommateurs ouvre aussi de nombreuses portes. J’ai même pu lancer un prêt collaboratif pour ­financer collectivement l’un de mes outils.  »

Philippe Renaud

Éleveur laitier (16)